En quelques années, le prix du bœuf a augmenté de 50% sur nos étals alors que dans le même temps, le prix payé à l’éleveur a baissé de 15% !
A lui seul, cet exemple symbolise le danger qui menace notre monde rural, négligé depuis 25 ans par les partis de gouvernement, de droite comme de gauche, et livré à lui-même dans la dérégulation eurolibérale.
Nos terroirs souffrent en effet à la fois :
de la réforme des Traités européens (le Traité de Lisbonne abolit la possibilité de veto des Etats membres dans les accords commerciaux signés à l’OMC) ;
de contraintes extérieures (démantèlement de la Politique Agricole Commune) qui dévitalisent le tissu agricole ;
du recul de la quantité de terres valorisées ;
de pressions spéculatives sur le foncier et le bâti ;
d’une absence de cap clair dans les politiques publiques.
A ces menaces, il est urgent de répondre par une politique globale d’équilibre des territoires, de relance et de modernisation de l’agriculture, et de réorientation radicale des échanges internationaux.
Les premières mesures concrètes à mettre en œuvre :
Le rééquilibrage entre producteurs et distributeurs, en mettant fin à la domination scandaleuse des centrales d’achat sur l’agriculture française ;
L’instauration d’une exception agricole à l’OMC (sur le modèle de l’exception culturelle) pour permettre l’autosuffisance alimentaire sur chaque continent ;
La reconstruction de la PAC ;
La révision des accords avec les Etats-Unis, qui interdisent à l’Europe l’autosuffisance pour certaines productions agricoles.
Le renforcement des aides à l’installation des jeunes agriculteurs.
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Député de l’Essonne
Président de Debout la République